Quel peut être le dénominateur commun entre un peintre néerlandais du XVème siècle, un peintre afro cubain né d'un père chinois à l'époque des idéologies meutrières du dernier siècle, un peuple aborigène d'Australie cheminant déspérement à travers le Temps du Rêve, et un jeune artiste congolais inspiré par l'Espagne de Dali ?
Au fond, je l'ignore... Mais pour ce qui est de la forme, il y a là un symbolisme, un mysticisme, un hermétisme, un langage double ou triple qui ne se laisse pas saisir, un enchevètrement d'images, d'idées, de petits points. En somme : un labyrinthe.
Un univers intimiste par touches, et collectif par nuances... Univers dont la beauté picturale est toujours prête à basculer dans une émotion ambigue. Etrangeté, angoisse, violence, enfers ? Je m'abstiendrai donc aujourd'hui de construire une critique et me contenterai de nommer les quatre auteurs des images qui tournoient dans ma tête depuis le levé du jour...
Dans l'ordre d'apparition : Le jardin des délices de Jérome Bosch. Jungle de Wifredo Lam. La rivière de la vie du peuple aborigène (je n'ai pu trouver le nom de l'initié en question). Et la Bombe anatomique de Daddy Nganga Puati. A contempler sans modération...